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JOURNAL DE CAMPAGNE
25 octobre 2007

Le risque de l’écriture

se joue toujours dans un à-venir imaginaire : que ce qui est écrit sombre dans l’oubli, soit détruit, perdu à jamais. Car l’écriture parie toujours sur la postérité, sur un futur rêvé, qui ne prend sens qu’au passé, un « autre fantasmé », le supposé lecteur  à qui s’adressent les mots.

Qu’en sera-t-il de nous dans cent ans?

Qui donc se souviendra de nos rêves et de nos veilles ?

Et plus tard encore, quand les hommes auront disparu :

de quel nom se nommera le monde ?

En ces après-midi d’octobre, je marche dans les bois, cherchant encore quelqu’apaisement dans l’exercice du corps. Le ciel est d’un bleu limpide, et la campagne alentour, après deux semaines de pluie ininterrompue, semble revivre. De mon bureau j’aperçois un groupe de pies  qui s’ébattent, autour du cerisier pourpre.

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Commentaires
F
je vais de note en note. Votre atmosphère, votre campagne, si proches...<br /> <br /> Je cours les bois aussi, entre deux averses.<br /> Je perds ma mélancolie dans la nature, la mer, les sous-bois...<br /> <br /> Et nos rêves, nos vies. En creux, parce qu'au coin de ce feu d'hiver on aura raconté. La veillée.
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