en miroir d'I

Il y a vingt ans, aux commencements de cette entreprise de mise en forme de ma vie à travers la peinture et la langue, le besoin d’en finir avec le deuil et la mortification me guidait, et se confondait avec l’obsession du mot juste, de la parole habitée : retrouver EXACTEMENT les mots de l’enfance, les gestes de tendresse enfouie, renouer avec l’avant de tous ces drames.

Impuissant, maladroit, perdu dans le dédale des livres lus, ne parvenant jamais à fixer sur le papier la soif qui me tenaillait, il m’aura fallu tout ce temps pour que ces pages naissent, que le désir d’écriture prenne corps en moi. 20 longues années, à rebâtir la trame de ma vie, à me poser enfin : au fil des mots, l’encre se libère.

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[Fée d'Hiver]

Le miroir d'I ...
Ses mots, les votres...
Comme une course effrénée vers cette soif inextinguible de poser les ribambelles de sensations, de souvenirs, de douleurs, de bonheur qui tournoient...
Alors parfois les traits des pinceaux, d'autres fois les lignes des mots... Mais l'expression d'eux à travers nos ressorts.

[Mademoiselle I.]

Et cette soif ne s'étanche jamais vous verrez...

[elenia]

Alors, il faut autant de temps, n'est ce pas ? attendre que le temps s'écoule et agisse...