La Sainte; Rapport de la 1ère exhumation, 99ème anniversaire

voir le premier post de ce blog

« Le 12 mars 1909

On ouvrit le cercueil devant l’Evêque, le maire de la ville, son premier adjoint, plusieurs chanoines et nous. -Nous ne perçûmes aucune odeur .- Le corps était recouvert des habits de son Ordre qui étaient humides. La face, les mains, les avants-bras étaient seul découverts.

La tête était penchée à gauche, la face était d’un blanc mat ; la peau adhérente aux muscles, et les muscles collés sur les os. –Les paupières excavées couvraient les yeux. - Les sourcils étaient collés aux arcades sourcilières et adhérents à la peau, ainsi que les cils de la paupière supérieure droite. –Le nez était parcheminé et effilé. – La bouche légèrement entrouverte laissait voir les dents encore adhérentes. – Les mains, croisées sur la poitrine, parfaitement conservées avec leurs ongles, portaient encore un chapelet rongé par la rouille. – On pouvait voir sur les avant-bras le relief des veines.

Les pieds étaient comme les mains parcheminés, et portaient leurs ongles (l’un d’eux a été arraché en lavant le corps).

Après avoir enlevé les habits et les voiles de la tête, on vit tout le corps parcheminé, rigide, sonore dans toutes ses parties.

On constata que les cheveux, coupés courts, étaient collés sur le crâne et adhérents au cuir chevelu, - que les oreilles étaient en parfait état de conservation, - que le côté gauche du corps, à partir de la hanche, était relevé, relativement au côté droit.

Le ventre était excavé et sonore, comme tout le reste du corps, qui donnait, à la percussion, une sonorité de carton.

Le genou gauche était moins gros que le droit. –Les côtes étaient saillantes, ainsi que les muscles des membres.

La rigidité était telle que l’on pouvait tourner et retourner le corps pour le laver.

Les parties inférieures du corps étaient un peu noirâtres. Cela paraît être dû au charbon que l’on a retrouvé en assez grande quantité dans le cercueil.

En foi de quoi nous avons dressé le présent certificat conforme à la vérité. »