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JOURNAL DE CAMPAGNE
12 mars 2008

Je me souviens enfant,

priant devant la tombe de ma mère, devenue plus tard aussi celle d’Anne-Marie.  Bien sûr, pour l’avoir déjà vu à l’œuvre sur des cadavre d’animaux, je connaissais le travail des vermines sur les chairs, le long processus de décomposition des corps : d’abord la peau tendue par la fermentation, puis l’odeur épouvantable qui s’en échappe bientôt, les humeurs qui s’écoulent par tous les orifices, les chairs qui se teintent en couleurs contrastées  -vert pâle, violet, gris bleuté, rose profond-, la peau qui se déchire, la vermine qui grouille, la nécrose des muscles et des tendons qui se transforment en une masse ardoise qui bientôt s’affaisse, les lambeaux de peaux qui pendent, et tout ce qui s’ensuit jusqu’au squelette blanc.

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Commentaires
F
Et bientôt le printemps...
V
Mon billet d'aujourd'hui.
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