10 mai 2008
Les peintures de Belami 2
"… Tandis que toi tu pars du nom, de l’objet déjà vu, depuis longtemps désigné (pomme, visage figé, sexes de femmes, bouches affamées, corps offerts, touffes d’herbes enfouies, chaises vides) pour t’enfoncer dans l’inconnu, vers cet ailleurs que tu désires tant fixer. Car pour toi partout le manque demeure. Et le nom marque le Nord de toute ton aventure. Repère de ta quête, il porte en lui le deuil de toutes nos errances. La pensée est une mer si vaste qu’il n’est de voyage possible sans souvenir du port. Un jour peut être, si tu persistes, une terre nouvelle t’apparaîtra, vierge de tout regard. Et portera ton nom, ta signature. "
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