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JOURNAL DE CAMPAGNE
26 janvier 2009

L’art est la joie des hommes libres...

Retrouver ici le chemin de l’écriture m’a rendu espoir. Ainsi suffit-il d’un geste parfois pour que le désir ressurgisse : en même temps qu’il me terrassait, le mot de mon père laissé sur son bureau sans doute m’a libéré.

L’écriture a toujours supposé un recours à la grâce, qui ne m’a jamais été donnée jusqu’ici.

J’ai longtemps cru pouvoir « forcer les choses ». Durant des années, j’ai pris des notes, sans liens, sans souci d’ordre et de cohérence, au revers de factures, sur des feuilles volantes, sur des bouts de papier entassés dans des cartons. J’ai ainsi accumulé des monceaux de brouillons qui ne s’adressaient à personne, tant de phrases illisibles, privées de poids et de nécessité, hantées par la pensée de n’avoir rien à dire. Pour résister à l’ensevelissement.

Je me disais: « Il te suffit de persévérer, un jour tout cela prendra sens, la forme de l’histoire  surgira d’elle-même, de ces bribes éparses, poussée par l’accumulation des mots. A force de questionner le vide de l’existence, surgira quelque lumière, la clef de ces ruines, le souvenir des amis morts et des lieux habités rendus à la vie.».   Mais les débuts de récits se dissolvaient dans le quotidien et jamais rien ne venait, en panne d’imagination, ou plus souvent encore de nécessité.

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Commentaires
V
Et alors, qu'en avez-vous fait de ces notes ? Des récits ont-ils abouti ?<br /> "questionner le vide de l'existence"...ben non, quand même ! ;o)<br /> Des bises de papillon dans votre "vide", vous inquiétez pas, ça prend pas beaucoup de place ;o)
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